Les trajets, les embouteillages, les journées de travail stressantes avec à chaque fois plus d’objectifs à atteindre. Nous ne sommes pas faits pour le rythme de la société actuelle qui régulièrement mène au burn out. Nous avançons chaque jour au rythme de nos pensées. De manière effrénée.Mais pour obtenir un équilibre nous avons besoin de moments pour nous retrouver, nous centrer.
A quoi cela sert -il de penser autant ? Les pensées nous rendent-elles plus heureux ? Ou ne font-elles que nous tenir à distance d’une expérience de vie plus remplie de sens ?
Un surplus d’informations
On tente de s’occuper en permanence, de remplir nos esprits d’informations. D’émissions et de séries télévisées, d’activités divers et variées, de messages sur les réseaux sociaux. Et de tellement de choses accessoires. On se laisse emporter par le flot incessant de nouvelles images, de nouvelles informations, de nouvelles activités pour stimuler nos sens. Sans même réaliser que ces habitudes génèrent du stress et peuvent conduire au burn out.
En apprenant à vous retrouver dans de paisibles moments rien que pour vous, il se peut que votre cœur vous montre que la vie est plus que la réalité perçue. Que nous évoluons dans un monde qui n’est qu’une course de rats, cette course folle que vivent la plupart des gens tout au long de leur vie, emprisonnés dans un assujettissement passif, assoiffés de réussite et jamais satisfaits. On fait la guerre aux maladies, aux problèmes. On y songe en boucle. Mais paradoxalement plus on lutte contre une chose, plus on la renforce. Mais alors, quelle alternative existe-t-il à la réflexion ? Quels outils pouvons-nous utiliser ?
Disparition du lien avec soi
Au cours des derniers siècles, alors que les cultures occidentales se sont concentrées sur l’exploration de la pensée et l’analyse, d’autres cultures ont développé des pratiques tout aussi élaborées pour explorer l’espace intérieur. C’est justement la disparition du lien avec notre espace intérieur qui a déséquilibré notre planète. La notion de « connais-toi toi-même » repris à son compte par Socrate a disparu au profit du désir de ressentir le monde extérieur. Il ne s’agit pas seulement de répondre à la question « qui suis-je ? » en rédigeant son cv. Seul l’ego souhaite trouver une réponse, un but. En Orient il est plutôt admis que derrière les pensées, quelqu’un est témoin de ces pensées. Dans la pratique du Qi gong nous laissons venir les pensées, nous sommes la conscience qui réalise que des pensées arrivent, sans les juger, puis les laissons aller pour revenir à la pratique.
On ne trouve pas la vérité en cherchant un grand nombre de réponses, mais en diminuant le nombre de questions, en laissant l’esprit au calme. Dans cette tranquillité les réponses arrivent sans aucun effort. Nous avons tendance à ressentir l’environnement via la pensée plutôt que de ressentir l’environnement lui-même.Tout dans l’Univers vibre mais à des fréquences et des niveaux différents. Lorsqu’on perçoit des sensations dans le corps la pensée arrive au même moment. Ces sensations proviennent de la même source vibratoire. La pensée n’est qu’un outil.
Cercle vicieux…ou vertueux
Selon les dernières études sur le cerveau, si nos pensées sont de nature à engendrer peur, inquiétude, anxiété et négativité, on stimule le réseau neuronal à produire davantage de pensées similaires. Si nos pensées engendrent l’amour, la compassion, la gratitude et la joie, on stimule le réseau neuronal à reproduire ces expériences. Mais alors que se passe-t-il si la douleur et le stress nous accaparent ?
Le Qi gong devient alors une sorte de malléabilité neuronale qu’on oriente soi-même et qui permet de focaliser son attention au niveau de la conscience. Un outil qui permet d’apprendre à considérer les choses telles qu’elles sont, et pour ce qu’elles sont. La plupart du temps nous avons le réflexe inverse. On laisse constamment des pensées sur le monde extérieur influencer nos réseaux neuronaux. Mais si nous apprenons à écouter notre calme intérieur, nous éprouvons alors le besoin d’être libéré des événements extérieurs.
En Qi gong les circonstances extérieures n’ont pas d’importance, vous n’essayez pas de devenir quelqu’un d’autre, vous vous libérez de toute comparaison, vous êtes bien dans votre peau, tel que vous êtes. Lorsque la peine se présente, ce qui est inévitable, vous l’acceptez simplement comme elle est au lieu de désirer une autre réalité. Vous apprenez à accepter la réalité telle qu’elle est.
Apprendre à se retrouver quelques minutes par jour aide à vider son cœur d’ambitions insignifiantes et de faux stress. Un changement radical d’orientation du monde extérieur vers le monde intérieur s’opère alors.
Et vous, vous sentez-vous parfois emprisonnés dans le rythme imposé par la société ? Avez-vous la sagesse d’accorder du temps de repos à votre corps et votre esprit pour prévenir le burn out ?