Le burnout est défini comme « un état de fatigue chronique, de dépression et de frustration apporté par la dévotion à une cause, un mode de vie, ou une relation, qui échoue à produire les récompenses attendues et conduit en fin de compte à diminuer l’implication et l’accomplissement du travail. ». Freudenberger et Richelson, 1980.
Les signes avant-coureurs du burn out
L’épuisement arrive insidieusement. D’abord l’usure physique avec de la fatigue, une perte d’énergie, des insomnies, des maux de tête, parfois même des troubles gastro-intestinaux.
On dénote également des signes motivationnels avec perte de l’enthousiasme. Des signes cognitifs avec un difficulté à se concentrer, de petites pertes de mémoire.
Par ailleurs des signes psychiques et émotionnels peuvent apparaitre. Principalement une perte de l’estime de soi, de l’irritation, de l’agressivité, du cynisme, du déni, un sentiment d’échec.
Le rôle de la société dans le burnout
Aujourd’hui, énormément de personnes sont touchées par les phénomènes de charge mentale, d’épuisement, de fatigue, qui peuvent mener au burnout.
Notre société est incertaine. Les individus sont confrontés à de nombreux changements réguliers. L’être humain ne sait pas toujours comment s’adapter, d’autant qu’il n’aime pas le changement. Il a besoin d’être rassuré. La violence est partout. Les gens sont en état de stress et sous pression. Je le vois chez mes clients. Je le vois dans la rue.
Ceux qui font un burn out ont généralement privilégié l’avoir au lieu de l’être et tout s’est arrêté. Un être humain ce n’est pas une course en avant pour avoir toujours plus. Le burn out arrive souvent à des personnes compétentes, professionnelles, perfectionnistes. Elles ne veulent pas perdre la face en famille, au travail, etc.
Aujourd’hui, on est poussés à consommer. Mais ce n’est plus possible. On fabrique des vêtements en masse mais on ne les recycle pas. On est en surproduction partout et tout le monde court. Cette pression permanente créée un risque accru d’épuisement et de burn out.
La pression pour le résultat exercée sur les individus, la massification des moyens de communication et la sollicitation à outrance. On reçoit de l’information de toutes parts sur les réseaux sociaux. Les médias contribuent aussi à épuiser et à charger mentalement les individus.
Les études
Une étude a examiné les marqueurs sanguins liés à la réponse au stress, (taux sanguins de norépinéphrine, d’épinéphrine et de cortisol). Les marqueurs sanguins ont été significativement réduits en réponse au Qi gong par rapport à un groupe témoin passif. Les sujets ont été soumis à une pratique de 30 minutes. Les analyses sanguines ont été faite avant et après la séance de Qi gong. (1)
Une seconde étude réalisée au Portugal suggère que la pratique d’une routine quotidienne de Qi gong peut être un outil efficace pour la gestion autonome de l’épuisement professionnel.(2)
Un groupe test formé de 8 personnes (des physiothérapeutes) a pratiqué le Qi gong deux fois par jour pendant cinq minutes, tandis que le groupe témoin composé de 8 physiothérapeutes qui n’ont rien changé à leur routine quotidienne. Après trois semaines, les deux groupes ont répété le questionnaire sur l’épuisement professionnel. Dans le groupe test, le Qi gong a abaissé les valeurs moyennes sous l’échelle de l’épuisement émotionnel de 38,0 à 31,4, tandis que dans le groupe témoin, les valeurs sont passées de 33,9 à 37,9. La différence entre les deux groupes était statistiquement significative.
Quel conseil contre le stress ?
Arrêtez de vous prendre au sérieux ! La vie n’est pas sérieuse, elle est ouverte, illimitée, vivante ! Ne vous identifiez pas à un personnage, une croyance, une fonction. Ce serait enfermant. Dit autrement, cela pourrait être “Cultivez la joie”. Cela permet d’être plus léger. Et ainsi, on prend la vie moins au sérieux. Cela permet d’être reconnaissant.
Une vie meilleure. Une vie meilleure est bien plus large que le pouvoir d’achat. Et notre civilisation est entrée dans cette course qui nous épuise. Nos systèmes nerveux et endocriniens sont sur-sollicités menant aux symptômes que l’on connait. Dépression, épuisement chroniques, infections à répétition etc.
C’est important la gratitude ?
Oui. C’est important. Il y a le remerciement. C’est déjà une énergie. C’est déjà extraordinaire. La gratitude, c’est un niveau au-dessus. Voir ce qui nous arrive à un sens. Il y a une raison à cela. Et pouvoir accepter, intégrer, comprendre ces raisons fait aussi partie de la guérison. Car quand vous êtes dans un état de gratitude vous n’êtes pas dans les émotions qui créent les charges et le déséquilibre. Mais dans un état centré, de plénitude, d’apaisement.
Le but du Qi gong est de retrouver cet épanouissement naturel afin de se sentir bien. C’est d’être équilibré et en harmonie avec soi-même.
Ma méthode « Gérez le stress » est composée d’une série d’exercices pratiques. Ils sont simples et surtout très efficaces.
Références :
(1)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14602541 (2)http://www.bnhc.co.uk/research/tai-chi-and-qigong/657-qigong-helps-physiotherapists-with-burnout